Enseignons à nos enfants que dans la vie, il est plus louable d'être honnête que d'être rusé

par Laura

29 Avril 2019

Enseignons à nos enfants que dans la vie, il est plus louable d'être honnête que d'être rusé
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Mieux vaut être honnête ou rusé ? Dans le passé, répondre à cette question en public n'avait qu'une seule conséquence, préférer la première hypothèse pour éventuellement garder la seconde comme une pensée intime et personnelle. La pureté et la transparence étaient de toute façon une valeur, tant lorsque cela représentait une conviction réelle que lorsqu'il ne s'agissait que d'une manifestation de fausses mœurs. La même question aujourd'hui aurait un résultat très différent, peut-être diamétralement opposé.

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eucyclistsfed/Flickr

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En effet la ruse est désormais une valeur, une compétence, une qualité nécessaire pour exceller. De plus, il faut s'en vanter, avec l'idée qu'en fin de compte, mais juste en fin de compte, être honnête est une bonne chose, mais malheureusement n'a que peu d'utilité.

Les atouts à la base ne sont ni bons ni mauvais et, comme toujours, tout dépend de l'usage qui en est fait. La ruse peut être un grand allié, mais dans les temps modernes, elle est le plus souvent réduite au "côté obscur de l'intelligence".

L'intelligence, ou plutôt les "intelligences", désignent la capacité de comprendre et d'agir en utilisant l'expérience et les ressources disponibles pour atteindre un but donné. La ruse, dans le sens actuel du terme, est de savoir comment profiter des faiblesses des autres ou trouver un moyen de leurrer un ensemble de règles créées pour mettre de l'ordre dans la vie sociale.

Par conséquent, une personne honnête ne songerait jamais à accomplir des actes ou même à formuler des pensées contraires au bien commun ou à autrui, quelles que soient ses convictions religieuses, politiques ou éthiques. Un homme rusé, par contre, utilise tous les moyens, légaux ou illégaux, pour son propre bénéfice, sans scrupules ni remords pour nuire à ceux qui se trouvent sur son chemin.

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Joy Coffman/Wikimedia

Joy Coffman/Wikimedia

Dans un monde matériel où l'on donne un prix à tout et à chacun, où les valeurs fondamentales sont la gloire, le succès, la notoriété, la richesse, etc., à quoi bon enseigner à un enfant l'honnêteté plutôt que la ruse ? Au-delà de toute opinion ou réflexion utilitariste, on pourrait penser que ceux qui sont honnêtes le sont malgré eux, simplement parce qu'ils sont ainsi faits. C'est en partie vrai, mais c'est aussi la capacité de décider de ce qui est juste malgré tout, de transmettre à la génération suivante ce en quoi l'on croit.

Les expressions consentantes ou auto-gratifiantes semblent presque être un moyen de s'assurer que le monde a toujours assez de gens honnêtes pour en profiter.

Mieux vaut donc dire que l'honnêteté est un choix, le choix d'honorer ce qu'il y a de noble dans l'être humain, d'être respecté si nécessaire quand on a affaire au petit malin de service.

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