Admettre de s'être trompé est difficile : voilà pourquoi certains ne le feront jamais

par Baptiste

03 Septembre 2019

Admettre de s'être trompé est difficile : voilà pourquoi certains ne le feront jamais
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"L'erreur est humaine". Combien de fois l'avons-nous entendu ? C'est vrai, nous faisons tous des erreurs tôt ou tard, que cela nous plaise ou non, mais c'est là que réside le problème : dans la plupart des cas, cela ne nous plaît pas du tout.

Les erreurs, les malentendus, les distractions ou les évaluations superficielles des personnes et des situations sont inhérents à notre nature. Cependant, il y a une grande distance entre cette prise de conscience et le fait d'admettre que nous avons commis une légèreté.

Réaliser que nous avons succombé, malgré nous, à la "faiblesse humaine" de l'erreur, est pour beaucoup une sorte de traumatisme, une mauvaise expérience qu'ils ne voudraient jamais vivre. Que se passe-t-il à ce moment-là ? Sommes-nous tous capables d'admettre nos erreurs et de nous excuser ? Absolument pas : voyons pourquoi.

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Leyram Odacrem/Flickr

Leyram Odacrem/Flickr

Nous connaissons probablement tous des personnes incapables de prendre leurs responsabilités et de s'excuser. Ils ne le feront jamais, même si leur erreur est évidente et grossière. Heureusement, nous ne sommes pas tous comme ça.

Contrairement aux personnes "anti-pardon", il y en a beaucoup d'autres qui, face à une situation d'erreur, sont capables d'en prendre conscience et d'y remédier, en promettant à eux-mêmes et à ceux qui les entourent qu'à l'avenir ils ne tomberont pas dans la même erreur.

Faire des erreurs est une expérience désagréable, parce qu'elle nous confronte à un manque de perfection (présumée) et peut faire chuter notre estime de soi. Nos réactions aux erreurs commises sont cependant liées à notre ego. Plus nous nous croyons presque "parfaits", plus il sera difficile de prononcer le mot fatidique "désolé".

Ainsi, contrairement aux apparences, ceux qui n'arrivent jamais à admettre qu'ils ont eu tort peuvent avoir un ego plus fragile que la moyenne. Sa perception de lui-même et son estime de soi sont si faibles que, pour lui, réaliser une erreur est impossible, car elle conduirait à un bouleversement psychologique trop fort pour être toléré.

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Unsplash

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Ne pas admettre de se tromper, donc, n'est rien de plus qu'un mécanisme de défense pour ces personnes. Une attitude qui, dans de nombreux cas, les conduit à déformer la réalité, au point de nier l'évidence. Et à cela sont liées, en conséquence, des phrases et des comportements qui font porter la faute à quelqu'un d'autre, sur une sorte d'"ennemi invisible".

De plus, pour admettre qu'on a tort, il faut une bonne dose de force émotionnelle, ainsi que du courage. Lorsque ces caractéristiques sont manquantes ou rares, on ne pourra jamais descendre de son "piédestal", si ce n'est au détriment de son estime de soi.

Mais considérer les personnes de ce genre comme fortes et porteuses de vérité est une grave erreur. Ceux qui n'admettent pas leurs erreurs malgré l'évidence sont fondamentalement très fragiles. Il est bon de s'en rendre compte, en commençant à accepter l'idée que les erreurs font partie de la vie humaine : les commettre - et s'excuser - ne peut que nous aider à nous améliorer à l'avenir.

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